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alcazar451
10 septembre 2005

Lesdessous sordides de l'immigration africaine

Amely-James Koh Bela, auteur d'un livre «la Prostitution africaine en Occident»:

«Ces filles font ce qu'il y a de plus sale»

par Blandine GROSJEAN - vendredi 09 septembre 2005 (Liberation - 06:00)

Amely-James Koh Bela est présidente de la commission d'information et de la formation à Aide Fédération. Son livre la Prostitution africaine en Occident est en vente sur www.africaprostitution.org.

Quelle est la spécificité de la prostitution des Africaines en France ?

Elles ramassent ce que les autres ne veulent pas faire, ce qu'il y a de plus sale, de plus dur. Elles sont plus pauvres, alors elles cassent les prix, acceptent sans préservatif. Dans le porno elles font la zoophilie, le sado, les pratiques extrêmes. Ce sont des femmes qui contrôlent le business. Beaucoup de choses se passent en appartements, organisées par la famille, directe ou élargie.

D'où viennent-elles, qui sont-elles ?

Les Camerounaises, Sénégalaises, Congolaises et Ivoiriennes sont en général des filles instruites, qui ne viennent pas des familles les plus pauvres, elles ne fuient aucune guerre. Elles veulent l'argent facile. Les proxénètes («mamas») qui trafiquent les filles sont des femmes hyper riches là-bas: villa, chauffeur... Ici, elles vivent des allocations. J'en connais une qui fait le ménage dans un hypermarché, le Français ne peut pas imaginer qu'elle a 200 filles. Au pays, ce sont des stars, adulées. Les familles se battent pour que leurs filles soient choisies afin d'aller en Europe, tout le monde sait pour quoi faire. La mama peut être la tante directe, souvent c'est la femme du village qui a réussi chez les Blancs grâce à un mariage ou au business. Des filles rentrent en Europe via de fausses adoptions faites par les mamas qui ont la nationalité française ou belge. Tous les papiers d'état civil sont faux, mais les visas sont vrais, ça coûte 5 000 euros pièce au Cameroun. Ces jeunes filles ou garçons sont inscrits à l'école, régularisés, les mamas les prostituent à domicile, le soir et les week-ends. Les Nigérians sont les champions de ces fausses familles reconstituées, où on colle plusieurs enfants qui ne se connaissent même pas à une pseudo-maman qui vient faire le trottoir.

Vous parlez du Nigeria comme d'un cas à part.

Dans le sud du Nigeria, dès leur plus jeune âge, certaines filles aînées savent quel est leur destin, à quoi va servir leur corps. Toutes petites, on leur apprend à dire «maman» à la mama, à la craindre et lui obéir. C'est un honneur pour elles de nourrir leurs familles en se prostituant. Leur mission accomplie, elles reviennent avec la gloire. Ce qu'elles ne savent pas, c'est que le sexe qu'elles font en Afrique et celui qu'elles vont devoir faire ici n'a rien à voir. En Afrique, c'est banal. Ici, elles se retrouvent confrontées à une sexualité très violente et «anormale» pour nous. Comme d'être achetée par plusieurs hommes pour une nuit. Ce sont des malédictions pour nous. On a sorti des filles de là. Mais elles se mettent à leur compte, trafiquent à leur tour si elles obtiennent les papiers. A 22 ans, elles sont proxénètes...

Le maraboutage des filles est une légende ?

Chez nous, le marabout fait partie de la culture, de la vie de la famille. On maraboute les filles pour la sécurité, pour qu'elles ne parlent pas aux Blancs, ne mettent pas en péril les réseaux qui font vivre tant de monde et pour qu'elles remboursent les dettes . Tous les Africains ont très peur de cette sorcellerie noire.

Vous dénoncez le trafic de petites filles vierges, au sein même des familles.

Ce phénomène ne concerne qu'une minorité d'Africains, et, en tant qu'Africaine, j'ai honte car ils salissent notre honneur. Des hommes sont prêts à payer très cher car être le premier une fois dans sa vie apporte la richesse. Nous savons tous combien cela se vend: entre 2000 et 3000 euros. Je me suis battue en France contre les discriminations dont sont victimes les Noirs. Je me bats aujourd'hui contre les miens pour que personne ne pense que la fille, la femme africaine, n'est bonne qu'au sexe payant.

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